Hop hop hop, un grand coup de plumeau pour enlever les toiles d'araignées...
Bah, ici, rien de spécialement neuf.
Je ne faisais plus de télétravail depuis mi-décembre : inventaire, puis dès début janvier, formation de ma future remplaçante.
C'est rare, mais mon patron est lucide (enfin, sur ça... Par sur tout, faut pas déconner non plus !)
C'est une collègue qui était au service commercial, depuis trois ans. Il la tannait pour qu'elle accepte de prendre ma suite. D'accord avec lui, car elle a déjà de bonnes bases et une connaissance de l'entreprise.
Après plusieurs refus, elle a fini par accepter, irritée par les clients (pas faciles, dans l'industrie) et ses collègues du service ADV.
Deux ans de transmission de savoirs et compétences ! Certains (beaucoup) ne comprennent pas un délai de formation si long. Il faut dire qu'ils ne savent même pas ce que je fais, en quoi consiste mon boulot...
Formatée "maison", trente-trois d'expérience, je gère toute la base de donnée (en ce moment, on s'amuse !!! Heureusement qu'on est toutes les deux : les matières premières ont flambées et nos fournisseurs - la maison-mère en prem's, ne nous font pas de cadeaux ! Depuis le 2 janvier, c'est annonce sur annonce d'augmentation de prix, qu'il nous faut traiter, analyser, informer nos technico pour qu'ils négocient de leurs côtés avec les clients - saisir les nouveaux prix d'achats et de vente etc... Toute seule, je crois que je me serais arrachée les cheveux !)
Elle devra avoir acquis mon 6è sens divinatoire (sans boule de cristal), pour prévoir nos besoins en CUIVRE sur trois mois -faut pas se louper : on parle en centaines de tonnes avec à la clef des factures qui frisent, voire dépassent les 1 millions d'euros ! Idem pour la trésorerie... ça ne s'invente pas, il faut que l'on tombe sur tous les cas de figure, les KAKA (mdr : on a déjà glissé sur des tas de M.... )
Et puis, ces put' d'inventaire, gérés une fois l'an, seulement. Elle est venue avec moi, en avance sur son changement de poste, en décembre. Elle a tâté son inventaire # 1. En Décembre 2021, elle tentera de gérer "seule" son inventaire # 2 (mais je serais là...) et pis, en Décembre 2022... Je serais là oupas ? Peut-être déjà partie si j'arrive à économiser les congés (mal barré : je vais finir au 31 mai à -4 ou -5 jours : première fois que ça m'arrive dans ma carrière !)
Faut dire que j'ai de plus en plus besoin de souffler, de faire des breaks.
Et dans le pire des cas, le 31/12/2022 : LA QUILLE, les filles !!! Je me casse !!! A moi la liberté, le temps libre (tiens, tiens, tiens... ??? A quoi donc vais-je bien pouvoir occuper mon temps libre ???)
Nous avons repris un peu le télétravail la semaine dernière. Virginie (la nouvelle moi) était ravie d'avoir dû affronter seule une journée... Elle fourmillait de questions, de dossiers mis de côté le lendemain.
Comme quoi, hein, la Grenouille n'est pas remplaçable du jour au lendemain, sur un claquement de doigts !
On s'entend bien (on s'est souvent trouvé des points communs depuis qu'elle est dans la boîte et on s'en amusait. Maintenant, on dit : "la suite dans la continuité". Ils vont être soulagés, les fournisseurs, de savoir que je pars à la retraite... Pas de bol ! L'autre est pareille (voire pire : pas encore essoufflée par sa fin de carrière. J'avoue que par moment, je ne pinaille plus comme avant...)
Question "seconde carrière", je bosse, tranquillou, dans mon coin.
J'ai appris, j'applique. Je mesure les progrès accomplis.
Mais quand on me questionne (enfin, les rares qui s'intéresse à ma passion), je ne dévoile rien !
J'avais vanté mon tome 2 qui dénoncerait les "enfants de la Creuse", mais je ne suis pas satisfaite de la manière dont j'ai abordé le kruc.
Je l'ai mis de côté pour l'instant (l'idée, c'est que le T2 soit attractif, même sans avoir lu le T1 et je me rend bien compte que pour l'instant, le but n'est pas atteint).
On me demande régulièrement des nouvelles de l'avancement des travaux...
La crise sanitaire m'a coupé le sifflet, j'étais devenue stérile.
Mais, j'ai retrouvé le chemin de l'écriture. ça aboutira ou pas... Mes doigts courent à nouveau sur le clavier, à nouveau, je me tape des "notes" sur mon smartphone à toute heure de la journée, je vérifie ce que je veux mettre en avant sur internet... Bref : que du bonheur !
J'ai reçu il y a une dizaine de jour un courrier de la sécu des artistes et auteurs (genre).
Il me dit, en gros : dès le 1er euro touché, tu dois cotiser. (mais, il dit aussi qu'ils envoient mon dossier à la CPAM de mon lieu d'habitation, et qu'ils prendront contact avec moi.) Ce que zhomme et fistons ont retenus : blablabla, vous ouvre droits à remboursements frais médicaux, blablabla... et droit à la retraite, que si les droits d'auteur n'atteignent pas le seuil... je pourrais racheter des trimestres...
Ils sont à fond là-dedans, imaginent que je pourrais partir encore plus tôt, anticipent la réaction de mon patron...
Moi, je n'y crois pas : déjà je peux partir à 60 ans au lieu de 62 pour cause de carrière longue (eh, voui... les études et moi, on était un peu fâchées...) Wait & See !
Encore que, en cherchant bien, il y aurait peut-être eu des solutions genre deux jours d'affilée tous les quinze jours ou quatre jours d'affilée une fois par mois... C'est à calculer pour le troisième confinement, celui de la troisième vague 
parce que ne nous leurrons pas, on va nous "lâcher" juste avant les fêtes (faut bien consommer !) et on en paiera les conséquences en février / mars (c'est ce qui s'est passé cet été : les gens ont fait n'importe quoi et voilà le résultat !). Donc à anticiper avec ton patron en faisant valoir que ton mari a besoin d'un cadre calme pour sa santé s'il doit rester confiné à long terme. 
Et c'est pour la même raison que sa demande t'a fait bien plus plaisir que de la part d'une inconnue. La reconnaissance en général fait du bien mais quand il s'agit de ses proches, on est bien plus touchée, voire plus intimidée parce que ce sont des gens qui nous connaissent réellement et dont l'opinion nous importe d'avantage. 
