De la famille de la morue et de l'aiglefin, la goberge n'est appelée ainsi qu'au Canada. En France, on parle plutôt du lieu noir ou du colin, qui se retrouve souvent en filet dans les poissonneries françaises. Ici, il est rare de pouvoir acheter la goberge sous sa forme originale, c'est-à-dire en poisson entier avec son museau pointu, sa longue mâchoire inférieure et sa queue fourchue. Quand la goberge arrive dans notre assiette, elle a plutôt été transformée en ce qu'on appelle communément le simili-crabe. La goberge est un poisson maigre au goût relativement neutre qui prend les caractéristiques de la préparation ou des assaisonnements qui l'accompagnent. Si la trouvez en filets, vous pourrez l'apprêter de la même façon que la morue.
Le surimi
La goberge que l'on retrouve sur nos tablettes est coupée en morceaux et agrémentée d'une couleur orangée. Elle a subi une transformation selon une méthode inventée par les Japonais au XVIIe siècle et importée ici il y a plusieurs années. Ce poisson transformé s'appelle le surimi (poisson haché en japonais). À l'époque, ce procédé permettait de conserver le poisson pour le consommer le plus longtemps possible, même en dehors des périodes de pêche. Le surimi est en fait un concentré de protéines de poisson libéré de ses saveurs, de ses odeurs et de ses gras. Dans votre frigo, scellée, la goberge se conserve 90 jours. Une fois l'emballage ouvert, elle est consommable au moins pour une période de sept jours.